top of page
Rechercher

Un petit aperçu des habitants de l’océan

  • luciemcthel
  • 29 avr. 2024
  • 3 min de lecture

Mes recherches se concentrant principalement sur les espèces terrestres, j’ai tendance à oublier l’immense diversité des écosystèmes aquatiques. Wilderness se situe au bord de l’océan, et pas n’importe quel océan, l’océan Indien ! Il serait dommage de ne pas mettre en lumière quelques-unes des nombreuses espèces que l’on rencontre le long des côtes de la Garden Route.

 


Ce mois-ci je vous emmène le long d’une petite portion de la Garden Route, entre Plettenberg Bay et Hermanus, à la rencontre de quelques espèces marines que l’on rencontre plus ou moins fréquemment sur les plages ou à portée de vue en haute mer. Si certaines espèces sont visibles toute l’année, d’autres se font beaucoup plus rares ou ne passent à proximité des côtes qu’à des périodes précises de l’année.

 

Sur la plage

Commençons avec Bullia digitalis. En se promenant sur la plage, il est impossible de ne pas remarquer ce petit escargot nécrophage à la limite entre sable et océan, tantôt se laissant porter par les vagues, tantôt enfouis sous le sable. Et oui, cette créature se nourrit des corps de poissons, méduses et autres infortunés de l’océan échoués sur la plage. Il est d’ailleurs capable de sentir l’odeur de sa nourriture préférée sur de très grandes distances. Lorsque les vents sont forts en mer, ils poussent vers la plage ces hypnotiques mais dangereuses créatures, les physalies, aussi connues sous le nom de galères Portugaises. Cet amalgame de quatre types de polypes (des organismes aquatiques simples composés d’une bouche et de tentacules) ressemble à une méduse, mais ce n’en est pourtant pas une. Il n’en reste pas moins très urticant. Mieux vaut donc éviter son contact, même lorsqu’il est échoué sur la plage. En tout cas, il fera le régal de Bullia digitalis ! Restons encore un peu sur la plage : les étoiles de mer sont un légèrement moins fréquentes mais se rencontrent tout de même assez fréquemment, notamment aux alentours de Knysna, ou une multitude de petites étoiles de mer barbottent dans les piscines naturelles formées par le va et vient des marées.

Une étoile de mer sur la plage de Gericke's Point

Au large

Portons notre regard un peu plus loin à présent. Si l’on se trouve sur la côte à la bonne période de l’année, c’est-à-dire en hiver (attention, inversé par rapport à l’hémisphère nord), il est possible d’observer au large depuis la plage plusieurs espèces de baleines accompagnées de leurs petits, telles que la baleine franche australe ou encore la baleine à bosse. En prenant un peu de hauteur, il est possible d’observer le panache de vapeur expulsé lors de leur remontée à la surface pour prendre un grand bol d’air. Mais pour la baignade, gare aux requins ! Allant de l’inoffensif requin pyjama au terrifiant grand requin blanc, les requins peuvent se trouver à proximité de la plage, attiré par les colonies d’otaries à fourrure qui vivent sur les côtes, notamment autour de Plettenberg Bay. Beaucoup plus faciles à observer, des groupes de dauphins évoluent souvent à la cassure des vagues et gratifient les promeneurs de leurs prouesses acrobatiques entre ciel et mer. Pour finir, les eaux de cette région sont occasionnellement fréquentées par un grand prédateur marin, l’orque, mais il faudra de la patience et de la persévérance pour l’observer !

Aperçu de la colonie d'otaries à fourrure de Robberg, près de Plettenberg Bay

Le port de Knysna

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, pas besoin de se lancer dans de la plongée sous-marine en haute mer pour découvrir des nombreuses espèces charismatiques des profondeurs. Munie d’un simple tuba et d’un masque, nous avons suivi pendant une heure un guide à travers les quelques centimètres de profondeur du port de Knysna lors de la marée basse, à la recherche du timide hippocampe de Knysna. Il s’agit d’une espèce endémique (c’est-à-dire qu’on ne trouve nulle part ailleurs), qui est malheureusement en danger d’extinction. Grace à l’œil expert de notre guide, nous avons eu la chance d’observer plusieurs individus bien camouflés entre les algues, ainsi que d’autres habitants insolites du port : quelques pieuvres curieuses qui sont venues nous saluer avec leurs tentacules, des nudibranches colorés, et une multitude de paisibles lièvres de mer et d’oursins vacant à leurs occupations.

Un hippocampe de Knysna, bien camouflé dans les algues du port de Knysna

Une grande part de la biodiversité marine est encore inconnue de nos jours, en partie à cause d’un accès difficile à ce type d’écosystème, mais aussi à cause de l’intérêt moindre qui leur est porté par rapport aux animaux terrestres. Les océans jouent pourtant un rôle majeur dans la lutte contre les changements climatiques et regorgent d’espèces incroyables qu’il est possible d’observer même depuis la plage. J’espère avoir éveillé votre curiosité avec ce très bref portrait des côtes de la Garden Route.

 

C'est tout pour ce mois-ci, à bientôt pour un prochain post !


Crédits photos : Lucie Thel, Amanda Harwood

 
 
 

2 Comments


Chic Maths
Chic Maths
May 12, 2024

Très passionnant, merci pour ce voyage dans ce monde féerique plein de mystères et de surprises.

Like
luciemcthel
May 16, 2024
Replying to

Toujours un plaisir de partager mes observations ! 😊

Like

CONTACT

My current lab

Wildlife Ecology Lab

Nelson Mandela University, Dept. of Conservation Management
George Campus

Madiba Rd, Glenwood AH
6529 George

South Africa

lucie.mc.thel@gmail.com

Find me on social medias!

page_contactgoogle_scholar.jpg
174857.png
page_contactresearch_gate.svg.png
ORCID_iD.svg.png
page_contacttwitter.png

Leave a message...

Thanks for your message!

bottom of page